| Madame Régine SOLHEID Chère Régine,
Je t’ai connue infirmière, à l’hôpital de Bavière. Moi, c’était mon premier poste, j’avais 21 ans. Toi, tu avais 20 ans de plus que moi.
A la sortie d’école, toute jeune infirmière, tu avais déjà travaillé à Bavière. Puis, tu t’étais mariée et tu avais arrêté de travailler pour élever ta petite fille. Tu avais perdu ton mari, trop vite et trop jeune.
Et tu revenais, à 40 ans, reprendre du service à Bavière. Tu venais renforcer une équipe d’infirmières et de médecins très jeunes qui innovaient en mettant en route un tout nouveau service, le rein artificiel. Tu ne parlais pas de toi, tu écoutais et tu étais devenue en quelque sorte pour nous tous, une seconde maman. Le docteur feu, Philippe Mahieu est même allé un soir chez toi, te faire part de son choix difficile dans une affaire de cœur.
Régine, tu étais appréciée par nous tous pour tes qualités professionnelles. Humble, serviable, souriante, un travail bien réalisé avec une transmission claire des consignes.
Nos malades t’adoraient : tu mettais tellement de gentillesse dans ta communication avec eux.
J’ai eu la chance de faire avec toi un voyage en Italie dont je garde un excellent souvenir. Nous avions été invitées par une firme pharmaceutique qui nous remerciait pour notre participation à une étude.
Ton amitié m’a été précieuse. Tu étais présente à la fête de mes 70 ans avec Arlette.
Je pouvais sonner chez toi à l’improviste, j’étais toujours bien reçue et lors de nos dernières entrevues, tu gardais un esprit vif et une mémoire étonnante.
Régine,
tu t’en vas pour un dernier voyage là-bas, on ne sait pas très bien où .
Mais, tu vas continuer à vivre dans nos cœurs, dans nos rêves et dans nos pensées.
Je t’aime Régine.
Merci pour tous nos partages.
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