| Monsieur Charles-Henri DEWISME 27 juillet 2021 Henri Vernes est mort ce dimanche. Avec lui disparaît son héros mythique Bob Morane, né la même année que moi. Je leur dois beaucoup, à tous deux.
Je me souviens parfaitement du premier Bob Morane que j'ai lu, à l'époque des culottes courtes, quand je n'avais pratiquement que des bandes dessinées dans ce qui me tenait lieu de bibliothèque. J'avais gagné un jeu-concours quelconque, qui m'avait valu de recevoir "Echec à la main noire" (sic, sans majuscules sur la couverture de cette première édition dans la collection Marabout Junior). C'était au début des années soixante - le livre est paru en 1957 - et une maladie infantile m'avait cloué à la maison. Plutôt que de relire l'une de mes bandes dessinées, n'ayant rien d'autre ou de nouveau à lire, je me suis donc attaqué à ce Marabout Junior, un vrai livre à texte, que j’étais senti trop jeune pour lire jusque là. Ce fut ma première lecture de "grand". Je croyais jusqu'alors que ce livre dont je n’avais lu que la couverture parlait d'un vilain bonhomme qui avait une main noire, même si l'accent sur le à m'avait sans doute intrigué. Des majuscules sont apparues depuis lors sur la couverture des rééditions successives, afin de désigner correctement l'organisation mafieuse à laquelle fait échec Bob Morane. Et j'ai lu, depuis cette première lecture, pendant mes années d'école et au long de mon adolescence, des dizaines de Bob Morane, qui m’ont conduit à d’autres livres d’aventures pour adolescents et puis…à tout le reste. Mon argent de poche y passait très régulièrement, pas si mal dépensé je trouve, au fil de ces années soixante.
J’ai conservé quelques Bob Morane, dont cet Echec à la main noire, en souvenir reconnaissant, ainsi que quelques bandes dessinées de Bob Morane sur scénario d’Henri Vernes, illustrées par Dino Attanasio. J'ai aussi acheté et goûté lors de sa parution en 2001 L'Oeil de l'iguanodon, livre en hommage à Bruxelles et au Musée de la rue Wirtz.
Au revoir Commandant.
Henri Vernes m’a donné le goût de lire. RIP et merci.
Roland Deglain
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