 | Monsieur Gisbert PALMAERS Mon cher Papy,
La nuit précédant ton décès, j'avais prié le Rosaire pour demander à la Sainte Vierge d'obtenir de Dieu ta guérison ou au moins qu'elle te réconforte et te soutienne à l'heure de la mort. Et je crois que ce 11 novembre à 4 heures du matin, la Sainte Vierge était là. 87 ans, c'est un grand âge. Et pourtant, j'espérais, nous espérions te garder encore de nombreuses années avec nous. J'avais même pensé à t'offrir, pour ton 88e anniversaire, un potager sur pieds qui t'aurait permis de continuer à jardiner tout en ménageant ton dos qui te faisait tant souffrir, toi qui commença à travailler dès l'âge de 14 ans dans un moulin, dans des conditions particulièrement rudes, puis à la CBR jusqu'à ta retraite.
Nous espérions faire de toi un centenaire, mais tu nous as quitté inopinément; le coronavirus a eu raison de ta santé de fer. Nos petits rituels familiaux - la messe pour Mamy en février, ton anniversaire en mai, le repas de la Toussaint, les fêtes de famille... - n'auront plus la même saveur sans toi. Les visites que je te rendais chez toi ou chez Jeannine me manqueront. Tu n'as jamais été un grand bavard, mais j'appréciais le temps passé en ta compagnie et je sais que c'était réciproque. La soupe et les légumes que tu nous apportais nous manqueront. Nous garderons en mémoire des souvenirs simples et beaux: la chasse aux œufs à Berneau avec Mamy, les ballades avec le club de marche où j'aimais vous accompagner, Jeannine et toi, quand j'étais enfant... Repose en paix, Papy. Je sais que tu nous aimeras du Ciel comme tu nous as aimé sur la terre. Arnaud (Lu lors de la liturgie de Requiem dans la chapelle du funérarium).
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